Bien moins courante que la semelle filante, la semelle isolée reste néanmoins une solution de choix pour réaliser certains projets de constructions légères qui reposent sur des structures type poteaux, colonnes ou longrines. Vous vous demandez probablement dans quels cas choisir cette technique, ses avantages et ses inconvénients par rapport aux autres méthodes, et bien dans cet article nous allons vous expliquer dans les détails cette solution de fondation.
À l'instar de la semelle filante, sa constitution est faite de béton et d'une armature métallique spécifique permettant de lutter contre les forces latérales et horizontales. De forme carré, rectangulaire ou ronde, ce type d'ouvrage est réalisé pour répondre à des contraintes ponctuelles imposées par des poteaux, des colonnes en béton armé ou l'installation de longrines autoportées.
Il s'agit d'une fondation que l'on qualifie de superficielle, car sa profondeur d'assise sous le niveau du sol reste relativement faible. Elle se classe donc dans la même catégorie que la semelle filante et s'utilise systématiquement pour des constructions dites légères, sur un sol sain et à faibles risques.
Choisir une semelle isolée pour réaliser ses fondations peut être judicieux dans certains cas de figure, c'est un ouvrage léger, facile à réaliser et à mettre en œuvre techniquement parlant, mais que l'on utilise principalement pour certains types de bâtiments :
Bâtiments agricoles de faibles dimensions
Bâtiments industrielles de faibles dimensions
Maisons individuelles à ossature bois
Ouvrages sur longrines pour terrains instables
Ouvrages nécessitant la reprise de charges ponctuelles
Comment réaliser une semelle isolée ?
Pas plus difficile à réaliser qu'une semelle filante, le travail doit néanmoins être effectué dans les règles de l'art et de manière sérieuse et réfléchie. Il y a des étapes à respecter et selon le nombre de semelles à couler, une bonne organisation s'imposera. Ce conseil est valable en réalité pour tous les travaux de maçonnerie qui relèvent souvent plus du bon sens que d'un besoin de technicité élevée.
Réaliser une semelle isolée étape par étape :
Étape 1 : décaissement du sol jusqu'à profondeur et forme requises
Étape 2 : nivellement du fond de fouille pour obtenir une bonne planéité
Étape 3 : coulage d'un béton de propreté de 5 cm
Étape 4 : mise en place de l'armature de semelle isolée
Étape 5 : mise en place de l'armature de liaison avec le poteau
Étape 6 : bétonnage final de la semelle
Nous rédigerons bientôt un tutoriel détaillé pour cette technique en particulier.
Quels aciers de construction pour une semelle isolée ?
Le choix des aciers de construction est d'une très grande importance lorsqu'il s'agit de construction car ce sont eux qui assurent la résistance en traction et les diverses capacités d'absorption de mouvements de la structure. Seul un bureau d'étude pourra vous calculer de manière précise le diamètre de l'armature, sa disposition et son écartement pour concevoir votre semelle isolée.
Tous les cas étant différents, il sera impossible de pouvoir répondre de manière générale sur ce point. Néanmoins, sachez qu'il existe des
semelles carrées
toutes faites sur lesquelles il ne restera plus qu'à associer l'armature métallique pour le poteau par ligaturage.
Les éléments pris en compte pour le calcul de votre ferraillage va dépendre des critères habituels en matière de construction :
Le degré de sismicité du lieu où sera implantée votre semelle
La charge verticale que les fondations doivent reprendre
La constitution du sol sous votre semelle
À quelle profondeur creuser pour une semelle isolée ?
La semelle isolée est soumise aux même contraintes que la semelle filante en matière de profondeur hors-gel. Les règles sont donc les mêmes dans les deux cas, il faudra se référer à la carte des profondeurs minimales à respecter. Pour votre information générale sachez que, le hors-gel se situe à :